R. Ulrich. Die Gräberfelder in der Umgebung von Bellinzona (Kanton Tessin). 2 vol. in-4°, 800 p. et 92 pl. Deutsche Verlags-Anstalt in Stuttgart, 1914. Prix : 30 mark.

Les nécropoles considérables découvertes, il y a une quinzaine d’années, près de Bellinzona, permettent de suivre pendant plusieurs siècles le développement de la civilisation dans une région restreinte et bien définie. Les plus anciennes tombes appartiennent à l’époque de Hallstatt, les plus récentes au temps de Marc-Aurèle (750 av. J.-C. jusqu’à 180 après). Vers l’an 400, on constate la présence des tribus gauloises qui, après avoir occupé la vallée du Pô, s’établirent dans les vallées méridionales des Alpes et dans le Tessin ; plus tard, c’est la civilisation romaine qui importe ses produits, lesquels sont parfois imités par les indigènes. Il est intéressant de constater l’abandon des nécropoles après Marc-Aurèle ; c’est seulement à l’époque lombarde que paraissent çà et là quelques nouvelles tombes. La longue existence de ces cimetières atteste celle d’une voie commerciale très fréquentée qui reliait la vallée du Pô au Rhin supérieur.

Les nécropoles de Castione, Molinazzo, Cerinasca et Giubiasco ont déjà été l’objet de plusieurs publications partielles ; M. Ulrich, conservateur du Musée de Zurich, a réuni ici tout ce que l’on connaît à leur sujet, avec un grand nombre d’excellentes illustrations. Cet inventaire critique, dédié à M. Montelius, forme le premier volume des catalogues scientifiques du Musée national suisse ; il fait bien augurer des suivants.

S[alomon] R[einach]

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